L’arrivée de Google+ en juin est une nouvelle tentative de la firme de Montain View pour essayer de se trouver une place parmi les géants des réseaux sociaux.

Certains considèrent le réseau social ou « La couche sociale » de Google comme incontournable, d’autres y voient plus un nouveau Google Wave.

Voyons, en chiffres, ce qu’il en est (certains chiffres de Netmarketshare me paraissent étrange comme ceux concernant Twitter, par exemple. Je vous invite donc à être prudent pour les graphiques composés à partir de cette source) :

1-. Rapidité de pénétration

Google dispose d’un avantage considérable sur tous les autres réseaux sociaux qui se créent ou sont amenés à se créer, c’est sa base actuelle d’utilisateurs de ses autres services.

Le temps pour atteindre les 50.000.000 de membres de Google+ a donc, logiquement, été un véritable record. Il n’a, en effet, fallu que 88 jours selon Leon Haland

google-facebook-utilisateurs

2-. En nombre d’utilisateurs

La croissance du nombre d’utilisateurs a donc été très rapide, il faut se poser la question de savoir si le phénomène va continuer à s’alimenter.

Malgré ces débuts prometteurs, le nombre actuels d’inscrits est encore loin du géant Facebook qui regroupe selon Checkfacebook.com près de 800.000.000 de membres.

nombre-utilisateurs-facebook-google+

Le défi pour Google+ ne fait que débuter puisqu’il s’agit de donner l’envie à la masse des Internautes de rejoindre sa plateforme. Il s’agit d’une deuxième phase après celle relativement facile du gain des premières dizaines de millions d’utilisateurs.

Notez que Gmail comptait, fin 2010, 193 millions d’utilisateurs, ce qui signifie que seuls 25% d’entres eux ont rejoint Google+. Ce chiffre peut faire craindre qu’il puisse être difficile pour Google+ de trouver le nécéssaire second souffle.

3-. Plus d’hommes que de femmes chez Google+

Alors que Facebook a une proportion d’utilisateurs relativement bine répartie entre les deux sexes, Google+ est encore majoritairement utilisé par des hommes (69%).

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Il se pourrait que ce chiffre soit révélateur du manque d’attrait du réseau social pour le grand public. Seuls les geeks et geekettes sont-ils intéressé par Google+ ? A suivre…

4-. Facebook devenu leader

Facebook est le site le plus visité aux Etats-Unis. Il devance ainsi Google (le moteur par Google+) depuis plus d’un an. En additionnant, la part de marché de Youtube avec celle de Google, Facebook n’est encore « que » deuxième. Le restera-t-il ?:

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5-. Facebook, LE leader des réseaux sociaux

Par contre, en matière de classement des réseaux sociaux, le leadership de Facebook est impressionnant.

Sur le graphique, Google+ n’est tout simplement pas visible. Le contrepoids actuel est représenté par Youtube.

reseaux-sociaux-visiteurs

6-. Sites référents… Google+ n’est rien

Les réseaux sociaux sont, de plus en plus, générateurs de trafic pour différents sites. C’est certainement un de leur indispensable intérêt.

source-trafic-referent-reseaux-sociaux

Netmarketshare nous donne 2/3 de trafic référent des réseaux sociaux comme venant de Facebook. La part de Google+ est infinitésimale. En fait, 3 sites se partagent l’essentiel du gateau : Facebook, StumbleUpon et Youtube.

Cette domination de Facebook, n’est-elle pas due au fonctionnement et à la présence des boutons ? …

7-. Les boutons Facebook, Google+

Il apparait que le bouton +1 de Google a connu un succès relatif plus important que Google+ en lui-même. Il est probable que ce soit dans une optique de référencement que l’implémentation du bouton de Google soit parvenue à rivaliser avec les boutons Tweet et Like.

boutons-partage-twitter-facebook-google

Si ce n’est dans une optique SEO, ce bouton +1 manque vraiment d’attrait et c’est probablement dû à cela que Google+ ne représente rien en terme de site référent.

Il suffit de voir, sur un site tel que Mashable, à quel niveau reste les compteurs. Voici par exemple ce qu’il en est pour un billet traitant de l’accroissement de l’engagement sur les Pages Facebook :

boutons-partage-like-tweet-+1

Les boutons de partage Facebook, Tweet et +1 sont probablement un enjeu crucial dans ce contexte. Je comprends d’ailleurs mal que, par défaut, sur le profil des membres de Google+, n’apparaissent pas l’onglet +1.

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Il faut aller dans les paramètres pour le rendre visible de la communauté.

 8-. La part de Facebook décroit

Il est à noter que la part de Facebook a diminué au cours des derniers mois :

source-trafic-facebook

Selon les chiffres de Netmarketshare, on peut déduire ce serait StumbleUpon qui serait en telle croissance que, mécaniquement il ferait baisser la part de Facebook.

 9-. Facebook loin devant Youtube et Google+

Comparez ce dernier graphique avec celui des sites appartenant à Google, la domination de Facebook est évidente :

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10-. Et si Google+ profitait à Youtube ?

Corrélation à vérifier mais l’arrivée de Google+ correspond à une croissance relativement forte comme Youtube en qualité de référent (attention, l’échelle des deux graphiques est différentes. L’intérêt des de mettre en parallèle les évolutions):

referent-youtube-google+

Etonnant…

11-. Conclusions

La partie est loin d’être gagnée pour Google+. Il n’est pas utile de s’extasier devant la rapide croissance du nombre d’inscrit car la force de frappe de Google donne une certaine logique à ces chiffres.

Par contre, les services n’apportent pas assez viralité aux contenus que ce soit par Google+ en lui-même ou via le bouton +1.