Tous les jours, on peut lire des évènements de divers degrés de gravité et dans lesquels il est question des réseaux sociaux en général mais le plus souvent de Facebook.

De plus en plus d’études mettent en avant  quelques comportements ou pathologies identifiées. En voici un aperçu :

1-. Les comportements narcissiques

Le Web, le monde du paraître ?

Une étude psychologique menée par Western Illinois University sur un échantillon de 294 étudiants fait ressortir deux types de comportements narcissiques sur Facebook, d’une part l’exhibitionnisme (GE = Grandiose exhibitionism) et d’autre part l’exploitation d’autrui (EE = Entitlement/exploitativeness).

Les exhibitionnistes (GE) sont décrits comme étant vaniteux, ayant un sentiment de supériorité et ayant un besoin constant d’être au centre de l’attention. Il leur arrive de tenir des propos choquants car ils ne supportent pas d’être ignorés et sont obnubilés par leur auto-promotion. L’étude a révélé que plus ce trait de personnalité est présent et plus le nombre d’amis est grand,..allant jusqu’à plus de 800.

L’autre groupe (EE) éprouve le  sentiment de mériter le respect et a la volonté de manipuler et de tirer profit des autres

Les étudiants qui obtiennent des scores élevés sur ces deux aspects sont aussi ceux qui sont les plus enclins à accepter des demandes d’amis d’inconnus et de rechercher de l’aide mais ils sont aussi ceux les plus réticents à en donner.

Selon Carol Craig (chief executive of the Centre for Confidence and Well-being) et le Dr Vignoles (senior lecturer in social psychology at sussex University) les jeunes  deviennent de plus en plus narcissiques. Facebook est une plateforme qui favorise (induit) ce phénomène en permettant de s’auto-promouvoir en changeant régulièrement sa photo de profil et montrer combien l’on a d’amis.

2-. La dépression

Une nouvelle pathologie est apparue chez les jeunes selon l’AAP (American Academy of Pediatrics) : la « dépression Facebook ». A l’opposé de la catégorie précédente, des jeunes qui ont peu d’estime d’eux, voient leur mal-être accentué par le réseau social.

Selon Gwen O’Keeffe, pédiatre, Facebook impose aux jeunes un environnement social numérique. Cet environment ne correspond pas à la réalité car il travestit celle-ci en présentant des situations où les sont beaux et heureux. La récurrence de ce types d’images peut avoir des répercussions néfastes sur les personnes plus fragiles. La pédiatre établit une analogie avec le fait des e retrouver seul dans une cafétéria surpeuplée.

L’adolescence est une période qui suscite de grands changements chez l’individu. Ces changements peuvent engendrer chez certains un mal être important. De nombreux articles parle de ce sujet de société … plus généralement appelé « Crise d’adolescence ».

source 

3-. Les attitudes égoïstes

Si l’égoïsme était une maladie, nous pourrions qualifier la situation d’épidémique 😉 … néanmoins, je trouve intéressant de constater qu’une étude du Pew Research center montre que les utilisateurs de Facebook reçoivent plus de leurs amis que ce qui leur donne. (Heuuu… c’est un peu bizarre puisque le total des likes reçus ou donnés devrait être à somme nulle, à moins que je ne sois fatigué du WE. Cela voudrait dire que)

Selon cette étude :

  • Seuls 40% des personnes de l’échantillon analysé ont fait une demande d’ami mais 63% en ont reçu une.
  • Les personnes ont cliqué en moyenne 14 fois sur Like d’une publication mais en ont reçu 20
  • Ils ont reçu 12 MP alors qu’ils n’en ont envoyés que 9
  • 12% d’entres eux ont taggué un ami sur une photo et 35% d’entres eux ont été taggués.
Certains égoïstes peuvent être narcissiques, un des aspect étant d’ailleurs qu’ils étaient réticents à donner. Mais il ne le sont surement pas tous (heureusement).

4-. Le harcèlement

Le sujet du harcèlement suit un exemple de cruauté à l’égard d’un jeune enfant ayant une maladie grave. Il commence à 3’04 ».

Les témoignages de cas de harcèlement ou de menaces sur Facebook sont de plus en plus nombreux. Vous pouvez en lire quelques-uns dans cet article.

 5-. L’addiction

Des bâillements, des absences, un regard sur le portable toute les cinq minutes… seriez-vous addict ?

Une étude menée en Allemagne a montré que, sur les 205 personnes étudiées ayant entre 18 en 35 ans, les réseaux sociaux sont plus addictifs que l’alcool ou la cigarette.  Selon le chercheur le désir de consulter les réseaux sociaux est difficilement répressible car ils sont très (trop ?) facilement accessibles et que la contrepartie est quasi nulle (contrairement à la cigarette par example qui a un coût pécuniaire).Concernant l’addiction, je vous invite à relire mon billet : Faut-il quitter les réseaux sociaux ?

 6-. Conclusion

On éduque trop peu à l’usage des réseaux sociaux… ni dans le sens des opportunités qu’ils représentent en terme de partage et d’entraide ni dans leur caractère plus dangereux.

Les conséquences de certains actes peuvent être parfois insoupçonnées et il n’y a pas de place pour la naïveté.