1-. Quitter les réseaux sociaux ? A voir…

Il n’est bien sur pas possible de donner une réponse formelle à cette question. Il incombe à chacun d’analyser les avantages et inconvénients d’y être présent.

Il est évident que différents paramètres sont à prendre en compte pour y répondre, par exemple :

  • Quel type d’utilisateur êtes-vous ? (voir infographie Forrester qui reprend les Créateurs, Critiques, …)
  • Quels sont les objectifs de votre présence sur les réseaux sociaux ?
  • Quelle est la balance entre les avantages que vous tirez à y être ou ne pas y être ?

2. Exemples d’abandon

a. Christophe Logiste

Christophe est un exemple de « social media addict » (je mets entre guillemet car je ne sais pas s’il se reconnaitra dans l’expression) qui a fait l’expérience de quitter les réseaux sociaux.

Dans un billet, il partage le résultat de son vécu après trois mois de sevrage. Son constat est qu’il a réussi sa déconnexion sur trois aspects :

Gain de concentration 

Christophe nous explique qu’il ne s’interrompt beaucoup moins quand il se consacre à une tâche. Auparavant, toutes les 20-25  minutes il s’interrompait pour checker son Twitter ou G+ maintenant il peut rester 2h non stop sur un job.

Production plus grande de contenus

L’envie de rédiger est revenue, alors que précédemment le partage avait parfois pris le pas.

Surabondance de l’information

Le trop plein d’info a disparu et c’est pour Christophe tout bénéfice puisqu’il déclare que de toute façon l’information importante remonte toujours. La tyrannie du temps réel a disparu.

b. Thierry Crouzet

Comme vous pouvez le voir dans sa vidéo, Thierry a même écrit un livre sur le sujet. Vous trouverez ses réflexions sur son blog.

3-. Pourquoi je suis et je reste sur les réseaux sociaux

Partager mes contenus.

J’aime à rédiger des billets mais je n’écris pas que pour moi. Le nombre de lectures et de partages de mes billets sont un indicateur qui m’est précieux.

Des rencontres virtuelles et parfois réelles.

Avant l’avènement du phénomène social media, les rencontres que l’on pouvait faire dépendaient essentiellement de contrainte physique. Il n’y avait aucune chance de savoir qu’une personne, qu’elle soit à Liège, dans le sud de la France ou au Canada partage ou exprime des avis intéressants sur des sujets pour qui me captivent. Facebook ou Twitter ont ceci de passionnant qu’ils suppriment cette contrainte et que vous pouvez nouer des liens qui ne doivent rien au hasard.

De plus même si le hasard de la vie nous amène à faire la connaissance d’une personne qui partage des centres d’intérêt et ou points de vue. Il se peut qu’une autre barrière existe, celle de la communication. Certains vont considérer cela comme un avantage d’autres comme un inconvénients. Quand nous croisons quelqu’un pour la première fois, instinctivement nous nous faisons une première idée de la personne. Cette idée peut être basée sur le sourire, les vêtements, l’attitude corporelle, le physique, … Rappelez-vous le livre de D. Carnegie qui nous dit : « On n’a jamais deux occasions de faire une première bonne impression. »

Cette fameuse première impression dépend donc d’une multitude de facteurs et peut être parfois trompeuse. Sur les réseaux sociaux, la première impression donne, je pense, un meilleur aperçu de qui est ce nouveau contact. En quelques regards sur la Timeline Facebook, ou sur l’activité d’un compte Twitter, je me fais une première impression qui a rarement été démentie.

Si je disais que certains peuvent trouver cela négatif, c’est que je peux imaginer une certaine déception entre l’idée qu’ils se font de la personne selon leur contacts numériques et la réalité d’une éventuelle rencontre, mais n’ayant pas vécu d’expérience de ce style, au contraire, il m’est difficile de m’avancer.

Amis virtuels = amis réels ? L’amitié est un concept qui diffère selon les individus. Le terme est, de plus banalisé de par l’appellation de vos contacts dans Facebook. Je voudrais ici citer, une rencontre amicale très riche que j’ai pu faire grâce aux réseaux sociaux, il s’agit de Fred Colantonio.

Apprendre et découvrir.

Sérendipité quand tu nous tiens 😀 Chaque fois que je prends du temps pour lire mon fil Twitter, je trouve immanquablement un ou plusieurs Tweets qui m’intéressent. En fait, pour cet aspect, je considère Twitter comme un espèce de Zapping automatique. Mais plutôt que devoir changer de chaîne pour trouver une émission intéressante, ce sont les Tweets de mes différents followings qui m’y donnent accès.

Selon vos intérêts, Internet et les réseaux sociaux vous donne la possibilité d’être en contact direct avec des personnes qui peuvent être  source d’inspiration. Voici par exemple de deux personnes que j’apprécie beaucoup lire : Grégory Pouy Michelle Blanc 

Recevoir de l’attention

Avoir une opinion qui compte, être reconnu dans votre domaine, échanger avec vos pairs, aider ceux qui vous sollicitent,… Bref tout ce qui fait que l’homme est un être social et a besoin des autres pour simplement exister, comme j’essaie de le décrire au début de ma présentation à objectifcom.

4-. A quoi il faut faire attention

La procrastination

On peut rapidement passer beaucoup de temps sans s’en apercevoir. On parle avec l’un, on découvre quelques articles intéressants, on « rêvasse »,…

Il faut une certaine discipline. Parfois, je trouve que je ne consacre pas assez de temps sur les aspects conversationnels

La pression que l’on s’impose

Les KPI (key performance indicators) que l’on s’impose (visites, RT, Like, …) peuvent vous faire devenir obnubilés. Toujours vouloir plus de vistes, plus de citations est vraiment, à mon avis, un danger. Avoir un billet moins lu n’est pas une catastrophe, perdre 4 points Klout, non plus… Les chiffres sont à prendre pour ce qu’ils sont et pas une fin en soi. Si les visites sur mon blog diminuent ou que j’ai peu de RT pour certains billets, j’essaie de voir, avec recul, quelle peut en être la cause et comment y remédier.

Les mauvais « TICs »

Avec les smartphones, on peut se connecter partout et à tout moment. Ce n’est pas une raison pour checker ses mails ou son Twitter dès que l’on en a l’opportunité. Plus facile à dire qu’à faire cependant, cela peut vite devenir un réflexe… du moins c’est ce que j’ai expérimenté à titre personnel. ll faut donc une certaine discipline personnelle.

5-. Au final

Bah, l’excès nuit en tout.. trop de web est sans doute néfaste. Mais n’en est-il pas de même de trop de TV par exemple. Pourtant, on l’entend peu. De mon côté, je n’ai pas la TV et m’en porte très bien mais je ne voudrais pas me passer du web. Mais, à contrario, il ne faut pas en devenir l’esclave.